nice or immorally : érudilettante scribrouillon, digressif compulsif

#2020RacontePasTaVie - jour 250, PafAuTaf 7/7 : semaine 36

Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais LePaf est un Sisyphe heureux.
Dans la répétition infinie des mêmes tâches qui tissent le quotidien d’un ménage à tenir se nichent de petites variations dont certaines peuvent s’avérer dignes d’être narrées.

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Je ne sais pas à quel point je dévoile ici un grand secret mais LePaf est d’une nature plutôt inquiète.
C’est même le sentiment qui accompagne le plus son existence, baignant toujours plus ou moins dans des eaux dont l’appréhension forme l’élément majoritaire.

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Il est heureux que cette tendance ne soit pas contagieuse.
Ou bien est-ce l’optimisme souriant de ChèreÉpouse qui, du haut de sa solarité absolue, domine sur les autres humeurs du foyer ?
Quoiqu’il en soit l’inquiétude DuPaf n’a pas laissé trop de traces – il me semble du moins – dans les caractères de sa tribu.

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Bien sûr tous les rejetons ne font pas toujours preuve qu’une infinie quiétude devant les aléas de l’existence.
Certes MaGrande et MonPuîné ne sont pas sans manifester, parfois bruyamment, de l’anxiété de temps à autre mais ils ne sauraient rivaliser, en fréquence non plus qu’en intensité, avec LePaf grand maître en cette matière.

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C’en est au point où c’est le plus souvent les enfants DuPaf qui entreprennent de le rassurer.
Il ne se passe pas une journée sans que tel ou tel lui dise à l’oreille et d’une voix douce : ne t’inquiète pas papa.
Ce à quoi LePaf répond invariablement qu’il ne sait pas comment faire, pour ne pas s’inquiéter.

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A part ça, une semaine où ChèreÉpouse n’est pas à l’autre bout très loin du monde ne peut être qu’une bonne semaine. Sur ce le logis m’appelle. Je resterais bien au clavier mais le temps presse et votre patience s’use.

#2020RacontePasTaVie - jour 243, PafAuTaf 7/7 : semaine 35

Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais LePaf est un Sisyphe heureux.
Dans la répétition infinie des mêmes tâches qui tissent le quotidien d’un ménage à tenir se nichent de petites variations dont certaines peuvent s’avérer dignes d’être narrées.

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Mon père, un fameux bricoleur, ne fabriquait pas en amateur des bombes atomiques mais en beaucoup de choses ce n’est pas loin d’être un vrai génie question travaux pratiques.
LePaf avec ses deux mains gauches et son sens pratique d’une poule qui ne verrait que des couteaux n’a pas hérité de ce don.

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La tradition familiale aurait ainsi pu se briser net les frère et sœur DuPaf n’étant pas non plus versés - quoique de manière moins caricaturale, sans doute – dans le maniement d’outils.
Heureusement j’eus l’idée brillante – la meilleure, et pour aussi mille autres raisons, qui me soit venue en toute une vie certainement – de rencontrer ChèreÉpouse.

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Car ChèreÉpouse possède en ces matières tous les talents ou presque et d’elle aussi on peut dire qu’elle n’est pas loin d’être un vrai génie question travaux pratiques.
Comme aime à le rappeler MaTardillonne, toute en gestes démonstratifs et intonations extatiques : « Maman, elle sait TOUT FAIRE ! »
Comme Gopa ajoute-t-elle.
De là – mais d’autres aspects aussi dont je parlerai sans doute un autre jour – vient la plaisanterie familiale affirmant que j’ai épousé mon père.

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A part ça, une semaine où ChèreÉpouse n’est pas à l’autre bout très loin du monde ne peut être qu’une bonne semaine. Sur ce le logis m’appelle. Je resterais bien au clavier mais le temps presse et votre patience s’use.

#2020RacontePasTaVie - jour 236, PafAuTaf 7/7 : semaine 34

Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais LePaf est un Sisyphe heureux.
Dans la répétition infinie des mêmes tâches qui tissent le quotidien d’un ménage à tenir se nichent de petites variations dont certaines peuvent s’avérer dignes d’être narrées.

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Par la force des choses, du fait de sa fonction même, LePaf cuisine.
Pas si souvent.
Il n’est pas rare que les plats tout faits ou des assortiments de trois ingrédients sans grande préparation fassent l’ordinaire des repas enfantins.
Enfin, jusqu’à il y a peu.

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Encore récemment, les quelques tentatives de repas élaborés ou juste un tantinets préparés et comportant quelques produits frais étaient plutôt boudés par la portée DuPaf.
Un moment je m’en suis trouvé un peu marri.
Puis l’aspect confortable de cette situation a dépassé celui davantage vexant.
Le prétexte pour des efforts a minima à l’heure des repas offrait quelques satisfactions au Paf.

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Et puis, par l’effet sans doute de la pernicieuse influence d’un télé-crochet culinaire – LePaf vous en aurait-il déjà parlé ? – ils se sont mis à demander des plats faits maison.
Et, plus déterminant encore, à les apprécier.

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Aujourd’hui LePaf voit davantage ses journées amputées de deux ou trois heures consacrées à l’achat puis à la préparation des denrées nécessaires à la confection de repas ingurgités en une petite poignée de minutes.
Je pourrais m’en plaindre – sans doute est-ce même ce que je fais à l’instant – mais à la vue de ces bouches goulues et ravies LePaf se laisse surtout aller, il lui faut avouer, à quelque fierté déplacée.

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A part ça, une semaine où ChèreÉpouse n’est pas à l’autre bout très loin du monde ne peut être qu’une bonne semaine. Sur ce le logis m’appelle. Je resterais bien au clavier mais le temps presse et votre patience s’use

#2020RacontePasTaVie - jour 229, PafAuTaf 7/7 : semaine 33

Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais LePaf est un Sisyphe heureux.
Dans la répétition infinie des mêmes tâches qui tissent le quotidien d’un ménage à tenir se nichent de petites variations dont certaines peuvent s’avérer dignes d’être narrées.

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Dans la maison DuPaf la musique résonne à toute heure du jour et de la nuit.
Cela surprend certains visiteurs, en agresse une poignée d’entre eux peut-être bien, mais de toutes les habitudes vitales au Paf – les habitudes forment un peu le rocher de la moule Paf – la musique est de celles dont il ne se défera qu’en dernier. Et suite à très puissantes contraintes.

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Mes enfants sont donc depuis leur naissance entourés de musique. Toutes sortes de musiques, LePaf se plaisant à passer de quelque chose à son dissemblable, laissant parfois l’ordre aléatoire orchestrer sa sélection à travers toute la discothèque numérique.
Je pensais ainsi leur faire une culture malgré eux, exposés qu’ils étaient à une aussi grande variété de genres, d’artistes et d’époques.
Hélas l’effet sur eux fut plus proche de la mithridatisation qu'autre chose.

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Que ce qui sort des enceintes soit bruitiste, sophistiqué, avant-gardiste, dissonant ou, au moins harmoniquement complexe ne les rebute pas, il semble plutôt que cela les indiffère.
La musique n’a tout simplement aucune importance pour MonAîné (bien qu’il soit à même de reconnaître et de reproduire par le chant toute musique de jeu vidéo ou d’un film pour peu qu’il l’ai suffisamment vu).
MonPuîné a fait son propre chemin sans puiser dans la discothèque Pafienne et ce qui s’échappe de sa chambre semble souvent lourdement lesté de vocoder.
MaTardillonne est encore trop jeune pour chanter autre chose que des comptines.

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Seule MaGrande a quelque pitié pour son père.
Elle a depuis peu manifesté un intérêt pour la musique en demandant un lecteur CD pour son anniversaire et un ou deux conseils AuPaf ravi et comme soulagé après tant d’attentes déçues.
Pour l’instant les Beatles obtiennent un beau succès durable.
Valérie Lemercier aussi.
Les suites pour violoncelle de Bach et le piano de Satie également.
Une bonne base.

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Malgré cette récente satisfaction, le karma et son sadisme ricanant ont su gâcher la fête.
Tout éclectiques que soient les goûts DuPaf il est deux ou trois genres qui n’ont pas du tout son oreille.
Parmi eux, ce qu’on pourrait qualifier de chanson française sympa.
Vous savez, celle qui fait des petits concerts sympas dans les petits bars sympas.
C’était l’une des formes de musique de prédilection de ChèreÉpouse au moment de notre rencontre, forme que j’ai très tôt banni des enceintes familiales (oui, LePaf se comporte en tyran sur certains points).
Forme qui revient aujourd’hui par la fenêtre, par la voix de mes enfants, séduits par quelques petit concerts sympas où ils auront été emmenés, et pouvant entonner à tout moment un petit refrain sympa sur la musique bruitiste, sophistiquée, avant-gardiste, dissonante ou, au moins harmoniquement complexe DuPaf.

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A part ça, une semaine où ChèreÉpouse n’est pas à l’autre bout très loin du monde ne peut être qu’une bonne semaine. Sur ce le logis m’appelle. Je resterais bien au clavier mais le temps presse et votre patience s’use.

#2020RacontePasTaVie - jour 222, PafAuTaf 7/7 : semaine 32

Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais LePaf est un Sisyphe heureux.
Dans la répétition infinie des mêmes tâches qui tissent le quotidien d’un ménage à tenir se nichent de petites variations dont certaines peuvent s’avérer dignes d’être narrées.

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Souvent LePaf se confronte à des experts.
Des gens de mes fréquentations, parfois de rencontre, possèdent toutes les connaissances nécessaires possibles et imaginables à propos des enfants en général et, pour certains, de mes enfants en particulier.
LePaf a beau avoir rempli son cœur de la fierté que ses différents enfants ont pu occasionner à tel ou tel moment, quand il repense à son travail éducatif ce sont davantage les souvenirs d’erreurs qui ressortent et s’accumulent, que de grands principes appliqués avec succès et dont LePaf pourrait se faire le héraut.
Donc, j’écoute avec attention.

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Et le moins que l’on puisse dire est que l’éducation semble être un problème très compliqué.
Depuis que le monde est monde et qu’on se demande si les bébés doivent dormir sur le ventre ou le dos, les règles de bonne éducation foisonnent, croissent et se multiplient pour se projeter en tous sens et s’entrechoquer comme des billes qu’un esprit pervers aurait déversées en tonneaux sur une toile tendue de trampoline (je vous ai dit que je détestais les trampolines ?).

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De ce chaos, outre quelques conseils bienveillants sur les meilleurs moyens de m’y prendre ou de cerner les enfants en général ou les miens en particulier une forme de consensus a l’air d’émerger.
Un consensus en quelque sorte négatif : le nadir de la faute éducative flagrante concerne le comportement des enfants dans le train.

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LePaf vous avoue qu’il lui est arrivé plus d’une fois de ne pas savoir maîtriser sa marmaille en voyage. Que plus d’une fois il aurait souhaité disparaître, s’enfouir sous la honte chaque fois qu’il dut passer entre deux rangées de regards furieux, un enfant en larmes et en furie dans les bras, pour s’isoler entre deux wagons dans l’espoir de gêner un peu moins ses co-voyageurs.

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Pour autant les bruits d’enfants capricieux, pleureurs ou exagérément bavards dans un train ne m’est pas désagréable quand il ne s’agit pas des miens, d’enfants.
Suivant un peu le même principe que depuis la cantine de mon école primaire, le bruit d’un verre brisé dans un repas, de restaurant ou de salon, m’est d’abord un immense soulagement quand ce n’est pas moi qui en suis le responsable.
Lorsque le wagon se remplit des cris d’une marmaille en furie qui n’est pas la sienne, LePaf peine à réprimer un large sourire satisfait.

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A part ça, une semaine où ChèreÉpouse n’est pas à l’autre bout très loin du monde ne peut être qu’une bonne semaine. Sur ce le logis m’appelle. Je resterais bien au clavier mais le temps presse et votre patience s’use.

#2020RacontePasTaVie - jour 215, PafAuTaf 7/7 : semaine 31

Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais LePaf est un Sisyphe heureux.
Dans la répétition infinie des mêmes tâches qui tissent le quotidien d’un ménage à tenir se nichent de petites variations dont certaines peuvent s’avérer dignes d’être narrées.

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De tous les enfants DuPaf, MonPuîné est celui qui manifeste le plus son désir d’accéder à l’âge adulte.
C’est un peu de notre faute d’ailleurs. Très rapidement autonome, vif et débrouillard, nous primes très tôt, ChèreÉpouse et moi-même, l’habitude de nous reposer sur lui pour gérer bon nombre de choses dans le foyer.
Et c’était bien pratique car MonAiné, par un mélange d’incapacités et de désintérêt n’a jamais pu fournir le genre d’aide et de soutien dont peut être capable MonPuîné.

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Mais ces vertus ont un revers.
Tout pénétré de ses aptitudes et des responsabilités qui, souvent, lui incombent, MonPuîné a parfois tendance à se voir en adulte plein et entier au milieu de sa fratrie.
La traduction concrète la plus fréquent de cet positionnement consiste en un flot d’ordres aboyés sur un ton d’adjudant à ses frère et sœurs.

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La semaine dernière, ChèreÉpouse et moi même, considérant les désirs et les dons de MonPuîné, décidâmes de l’emmener avec nous deux quelques jours en l’île que l’on appelle Yeu, visiter un ami cher AuPaf, le plus cher d’entre eux, même, sans doute.
Et bien nous en prit. Son activité débordante comme sa conversation intarissable eurent toute leur place dans ces vacances « entre adultes ».
Ce fut un excellent moment.

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Mais ces joyeusetés ont vite montré leur revers.
Revenu depuis quelques heures à peine au milieu de ses frère et sœurs, se sentant peut-être plus grand encore, il ne lui aura pas fallu plus de quelques secondes avant de leur aboyer un flot d’ordres sur un ton d’adjudant-chef.

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A part ça, une semaine où ChèreÉpouse n’est pas à l’autre bout très loin du monde ne peut être qu’une bonne semaine. Sur ce le logis m’appelle. Je resterais bien au clavier mais le temps presse et votre patience s’use.

#2020RacontePasTaVie - jour 208, PafAuTaf 7/7 : semaine 30

Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais LePaf est un Sisyphe heureux.
Dans la répétition infinie des mêmes tâches qui tissent le quotidien d’un ménage à tenir se nichent de petites variations dont certaines peuvent s’avérer dignes d’être narrées.

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LePaf vous avait laissé tout piteux d’inactivité la semaine dernière.
Biens qu’ayant retrouvé sa tribu au complet, il n’est guère plus brillant ce dimanche.

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Les impondérables du quotidien étant davantage pris en charge par une ChèreÉpouse qui se révèle en vacances aussi tornade blanche que Géo Trouvetout, je me contente d’un petit minimum, pauvre pitance jetée à ma mauvaise conscience pour qu’elle se tienne un peu tranquille.

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Pour vous donner une idée de la profondeur de la paresse où est récemment tombé LePaf, j’ai eu l’idée de confier la rédaction de cette note à ma progéniture, leur posant la question « au fond pour vous que suis-je, que fais-je, comme décririez-vous VotrePaf ? »

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MaTardillonne prit son air appliqué avant d’énumérer toutes les tâches que, d’ordinaire, j’assume pour une grande part (ménage, cuisine, linge, vaisselle, dépôts et recherches d’enfants, etc.).
Chez les autres cette même question fut le point de départ d’une conversation dense de multiples éclats de voix et de fiers éclats de rire dont le contenu, pris dans des digressions en cascade niagaresque, m’échappa vite complètement.

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Et c’est la raison pour laquelle vous n’aurez ce dimanche pas vraiment de chronique pafienne.
Avec les excuses les plus plates et nombreuses de la direction.

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A part ça, une semaine où ChèreÉpouse n’est pas à l’autre bout très loin du monde ne peut être qu’une bonne semaine. Sur ce le logis m’appelle. Je resterais bien au clavier mais le temps presse et votre patience s’use.

#2020RacontePasTaVie - jour 201, PafAuTaf 7/7 : semaine 29

Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais LePaf est un Sisyphe heureux.
Dans la répétition infinie des mêmes tâches qui tissent le quotidien d’un ménage à tenir se nichent de petites variations dont certaines peuvent s’avérer dignes d’être narrées.

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Et quand la répétition infinie des tâches s’arrête, quand en somme, LePaf n’est plus Sisyphe, il devient malheureux.
L’inactivité n’est peut-être pas mère de tous les vices en ce foyer mais elle est assurément source d’un dépérissement hagard pour LePaf.

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Les enfants partis vacancer ailleurs du côté de l’ouest, les contraintes s’évanouissent ne laissant s’installer que le vide.
Dans cet océan de néant, LePaf, molle carcasse allongée, reste accroché, tel une otarie échouée, sur son canapé.
Le regard perdu, noyé dans le flot continu de fictions plus ou moins médiocres, de rediffusions sportives plus ou moins datées, d’informations systématiquement déprimantes dans leur contenu et leur contenant, et de publicités qui pour trouver un cerveau pour le moins disponible, ne parviennent pas pour autant à s’y imprimer, la matière grise étant devenue trop, beaucoup trop molle.

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Heureusement ce fut une semaine où ChèreÉpouse n’était pas à l’autre bout très loin du monde. Ce ne pouvait donc pas être une mauvaise semaine. Sur ce, et bien que le logis ne m’appelle pas, je vais délaisser le clavier pour le canapé, méditer sur le temps qui presse et votre patience qui s’use.

#2020RacontePasTaVie - jour 194, PafAuTaf 7/7 : semaine 28

Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais LePaf est un Sisyphe heureux.
Dans la répétition infinie des mêmes tâches qui tissent le quotidien d’un ménage à tenir se nichent de petites variations dont certaines peuvent s’avérer dignes d’être narrées.

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Dans la tribu des enfants DuPaf, deux clans se sont constitués.
Deux clans qui ne sont pas ennemis, rassurez-vous, les disputes dans la famille peuvent concerner n’importe qui contre n’importe qui.
Simplement les enfants se sont auto-répartis entre sensibilités, caractère, presque identités différentes selon leur mois de naissance : les avril et les janvier.

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Chez les avril se trouvent MaGrande et MonAîné.
Chez les avril on est plutôt rêveur, d’un dynamisme incertain ou à tout le moins discret, porté sur la distraction, on aime la lenteur et les longues spéculations digressives.
Chez les avril on est souvent un peu palot, la vie se passant davantage à l’intérieur ; doublement à l’intérieur.

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Chez les janvier se trouvent MaTardillonne et MonPuîné.
Chez les janvier on est dans l’action, doté d’un esprit qui fonctionne vite et bien et dans lequel, sans cesse, les solutions se disputent aux projets.
Chez les janvier, on collectionne facilement les bleus, les bosses et les prix d’excellence.

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ChèreÉpouse, née en janvier, trouve parfaitement sa place dans le clan de son mois de naissance. Ses enfants concernés l’adoubent et l’y accueillent volontiers.
Mais LePaf, à cette occasion, joue un peu à l’ornithorynque.
Bien que né en janvier il ne correspond en rien ou pas grand-chose à la bande du même nom.
Après quelques perplexités et délibérations, les enfants ont fini par conclure que je devais être un avril contrarié.

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A part ça, une semaine où ChèreÉpouse n’est pas à l’autre bout très loin du monde ne peut être qu’une bonne semaine. Sur ce le logis m’appelle. Je resterais bien au clavier mais le temps presse et votre patience s’use.

#2020RacontePasTaVie - jour 187, PafAuTaf 7/7 : semaine 27

Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais LePaf est un Sisyphe heureux.
Dans la répétition infinie des mêmes tâches qui tissent le quotidien d’un ménage à tenir se nichent de petites variations dont certaines peuvent s’avérer dignes d’être narrées.

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Parfois, le dimanche, LePaf fait chanter le cuir.
Non pas au sens où l’entendent les amateurs de rugby au goût si prononcé pour la métaphore enlevée et lyrique.
Au sens où je m’attelle à cirer les chaussures de la maisonnée

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LePaf se sent Yves Montand dans La Folie des grandeurs, tout en gaieté devant ces chaussures alignées.
Chantonnant parfois, souriant la plupart du temps, je me sens, le temps de cet exercice, presque envahi par une forme de bonne humeur méridionale, moi qui en suis si éloigné d’ordinaire.

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Brossage, cirage, frottage, passage au gant lustreur.
Alors que flottent des souvenirs de térébenthine, LePaf, tout gonflé de fierté contemple les milles feux des souliers briqués avec amour.
Et, trouvant que cela est bien, retourne à ce qui constitue souvent l’essentiel de ses dimanches : l’inactivité satisfaite.

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A part ça, une semaine où ChèreÉpouse n’est pas à l’autre bout très loin du monde ne peut être qu’une bonne semaine. Sur ce le logis m’appelle. Je resterais bien au clavier mais le temps presse et votre patience s’use.