J’avais dit il y a quelques temps
toute l’admiration que j’éprouvais pour l’écrivain, poète,
traducteur et écouteur breton Armand Robin.
Il se trouve qu’aujourd’hui,
alors que reculant le moment de me mettre à toutes ces choses urgentes et
rebutantes pour lesquelles ont me verse salaire, je passe sur les quelques pages
internet qui me sont encore accessibles, je tombe sur un éditorial de Françoise
Morvan, celle qui est en grande partie responsable de l’existence
post-mortem du monsieur dont je parlais quelques lignes plus haut.
Un éditorial plein de mauvais esprit,
réjouissant de rogne anti troupière et des plus sains quand on considère, comme
je le fais, que la bretonnitude n’est pas tout à fait cachère et que la
fierté du débitant de boisson qui n’a en réserve pour tout cola que le
Breizh est risible quand elle n’est pas agaçante.
C’est que j’en ai soupé,
étant né à Nantes où on ne le parle pas (le breton), de ces barbus qui du fond d’un
pub, forcément irlandais, sentencieusement dissertaient sur l’âme celte
et ses vertus.
Toute tentative, même discrète, de
naturaliser le culturel devrait entrainer immédiatement méfiance, voire rejet.
Alors je sais, le peuple breton a
beaucoup souffert, bla bla bla, opprimé par l’état jacobin qui ravalait
les idiomes locaux au rang de vulgaires crachats, amputé d’un de ses
territoires par Pétain, tout ça…
D’accord on trouve ça et là dans
ce texte quelques saillies dispensables et contestables sur la droite du PS, le
patronat ultralibéral ainsi que des allusions à Berlusconi et à
l’américanisation du monde qui affaiblissent le propos (mais bon, on est
à Libération, c’est humain de vouloir flatter son lectorat) mais le coup
de gueule me parait salutaire.
Gast !
J’aime trop cette contrée pour l’y reconnaitre dans ce régionalisme étriqué et ces défilés ridicules !
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