Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais je suis un adepte des théories quantitatives.
C’est d’ailleurs assez étrange car je n’ai en général aucun sens des quantités, mesures et ordres de grandeur (non plus qu’aucune mémoire des chiffres).
Et pourtant j’ai fréquemment recours aux explications par des théories quantitatives.
Mais appliquées, moins à tout, qu’à n’importe quoi.
L’inspiration m’est venue suite à la lecture d’un titre d’un recueil de nouvelles de Will Self et dont, si je me souviens bien, le contenu était sous-tendu par le fait qu’il y avait quelque chose comme une quantité maximale et constante de folie humaine à n’importe quel état du monde.
Il s’agit peut-être d’un tout autre propos : je me base sur une lecture en diagonale faite il y a vingt ans d’un résumé critique d’un ouvrage que je n’ai toujours pas lu bien que le possédant depuis également vingt ans et qu’il fasse partie de ces livres achetés et pas encore lus qui me bombardent d’accablants reproches du haut de leurs étagères.
Mais revenons à nos théories quantitatives.
Il y a quelques temps, je constatais – je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé – que les avis m’avaient tout à fait fuit et que, par ailleurs, les opinions toutes plus définitives les unes que les autres, pullulaient un peu partout sur les papiers et myriades d’écrans reliés à internet.
De ces observations m’est revenu en mémoire une lecture en diagonale faite il y a vingt ans d’un résumé critique d’un ouvrage que je n’ai toujours pas lu bien que le possédant depuis également vingt ans et d’où a surgi l’idée selon laquelle il y aurait comme une quantité maximale d'avis exprimables dans le monde par unité de temps et que celle-ci étant atteinte il n’y avait plus de place pour que d’autres puissent se former et s’exprimer.
Dès lors je me suis mis à adopter ce système d’hypothèses/explications pour à peu près tout : il y aurait comme une quantité maximale de bonheur, progrès, intelligence, créations, ou que sais-je encore dans le monde ou par personne et par unité de temps
Pour l’instant ces théories croissent et se multiplient dans ma tête dans un mouvement aux allures d’infini mais je subodore qu’il doit exister comme une quantité maximale de théories quantitatives dans le monde ou par personne et par unité de temps (qui presse pendant que votre patience s’use).
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