Je ne sais plus si je vous en ai déjà parlé mais je crée des listes de lectures.
De manière compulsive.
Ce dont je suis certain, cependant, c’est de vous avoir déjà parlé de mes compilations sur cassettes vierges chrome, 90 minutes, achetées par pack de trois ou quatre au Leclerc de la Conraie – maintenant rebaptisé Grand Val – sis au n°1 de la rue de la Conraie, 44700 Orvault.
La composition de listes de lectures sur itunes tient un peu de la même mécanique à ceci près que les compilation étaient le plus souvent faites pour les autres quand les listes de lectures sont principalement destinées à mon propre plaisir personnel à moi-même tout seul.
Encore que ce soit un peu plus compliqué que ça.
D’une part il m’arrive de recevoir et mes assemblages de morceaux sont entendus par d’autres (le choix de la liste de lecture la plus appropriée aux convives est souvent prétexte à d’intenses et longues et parfois douloureuses délibérations intérieures).
D’autre part, même si elles furent conçues sur le sain principe du plaisir d’offrir mes compilations tenaient également un peu de la carte de visite. Une part de moi, peut-être une des plus importantes à mes yeux – ou mes oreilles, selon – se jouait en même temps que les morceaux s’enchaînant.
Parfois, souvent même, quand me prend l’envie de créer une liste de lecture, ce que j’y mets c’est une manière d’auto-définition. Doivent se dégager de la disparité des artistes et des genres une cohérence, un climat devant correspondre au plus près à l’image que je me fais ou veux donner de moi à ce moment.
S’ensuit généralement une écoute monomaniaque de ladite liste jusqu’à ce que mes humeurs du moment ne s’y reconnaissent plus assez.
Le choix du nom de la liste est toujours un moment important et traité généralement avec un soin digne de celui qui préside aux choix des unes de Libération.
Il arrive même parfois que ce soit l’idée d’un nom qui décide du contenu de la liste.
C’est dans ce cas-là, la quasi garantie d’une amusement de qualité supérieure au moment de la création. C’est aussi généralement celles que j’assume le moins (noms et contenu).
A ce point je vous vois venir. Non, je ne vous donnerai pas de noms.
D’abord parce qu’il m’est arrivé d’en divulguer quelques uns qui me paraissent bien suffisants.
Et puis enfin, vous sentez bien que le temps presse et votre patience s’use.
Commentaires