Mais c’est vrai ça, pourquoi je
blogue ?
Je suis de ceux qui se placent facilement sur la défensive : dès
l’ouverture de ce blog je m’étais donc lancé dans une explication/justification.
Il y aura trois ans dans quelques mois.
(Je vois d’ailleurs que j’y avais glissé également deux promesses
de billets dont l’une n’a jamais été honorée et l’autre n’est restée qu’à
l’état d’ébauche. Une mauvaise habitude qui ne date visiblement pas d’hier).
Posture défensive oblige, j’avais d’emblée abordé les composantes
les plus basses du processus motivationnel (autour des questions d’ego
particulièrement) pour ensuite évoquer un désir, plus présentable, de
s’inscrire dans une communauté puis enfin, la volonté de clarifier ses idées
par le travail de recherche, le processus de rédaction et, le système de
commentaires aidant, la confrontation régulière.
On retrouve ici à grands traits ce que j’ai pu lire chez à peu près
tous ceux qui se sont pliés à l’exercice why-bloguesque.
Rien que de très banal en somme.
Mais il est une autre raison, bien aussi forte sans doute, que je
n’avais pas formulée à l’époque: si j’ai le goût de l’écriture et des idées je
sais aussi que, sans contrainte, l’inclination ne dépasse que trop rarement le
stade de la jachère.
Il y avait l’idée qu’en quelque sorte ce blog m’obligerait.
Alors, la vraie question maintenant pourrait être : pourquoi
je ne blogue (apparemment) plus ?
Les pauses ici ne sont pas rares.
Certaines peuvent être assez longues, la dernière par exemple.
Dans ces cas, bien souvent, c’est que la contrainte que je m’étais
imposée n’opère plus.
Soit qu’elle n’en soit plus vraiment et que le blog soudain
m’indiffère soit qu’elle soit devenue trop présente et, du coup, plus inhibitrice
que stimulante.
Jusqu’à présent, j’ai toujours réussi à retrouver, au bout d’un
moment, le juste niveau de mauvaise conscience : le niveau incitatif.
J’espère là le tenir pour un petit moment…
Bien.
Maintenant que j’ai fait mon devoir en chaînant, ne me reste plus
qu’à jeter d’autre maillons comme semailles chez Michel Rocard, Alice, Pierre Cormary, Simon Reynolds, Hervé Resse, Momus, Jean-Michel Lebot, ou encore Jeffrey
Frankel ; terrains plus choisis pour leur aspect plaisant ou
improbable que pour leur potentiel de fertilité.
Vous ici !
Contente de te lire...
Rédigé par : Typhaine | 02 octobre 2008 à 22:11
Il manque quelque chose de fondamental dans ton exposé: quelle était ta contrainte?
Rédigé par : Alice | 03 octobre 2008 à 06:14
Je crois que tu raisonnes de façon oulipienne alors que ma manière de voir avait quelque chose de plus tamagotchesque : en fait de contrainte il s’agissait d’avoir la responsabilité d’un blog à nourrir.
Rédigé par : aymeric | 03 octobre 2008 à 11:03
Ni tamagoshi ni oulipo à mon avis, enfin, ça va : on est capable de comprendre ce que veut dire "ça m'obligerais", non ? Alice ?
une envie un devoir ou un souhait, juste sauter sur l'occasion et tutti quanti, ah non il fallait une vraie contrainte, une vraie de mots bien pesés? un masochisme etc.. moi j'ai acheté un vélo dernierement, pour m'obliger à prendre un bol d'air. je suis une maitresse dominante, je m'oblige à des choses obscures, héhé. d'ailleurs c'est efficace, j'en ai fais 3 fois depuis deux mois, seulement. Mais c'etait génial. ça vaut le coup de s'obliger. psys, bonsoir.
Aymeric, c cool de se donner des moyens de s'obliger, autant que de s'y soustraire. Tamagoshi grandit quand meme, c'est ça qu'est bien avec le concept.le reste est litterature.
Rédigé par : nadine | 03 octobre 2008 à 14:29
Eh non Nadine, je suis très bête limite bornée: si je me pose une contrainte je la respecte, si je sais que je ne la respecterai pas je ne la pose pas (ou tout simplement je ne l'appelle pas contrainte, mais désir, espoir, vague projet), justement parce que je ne suis pas masochiste (tu comprends?)
Je te propose une contrainte simple, plus simple que le vélo: les majuscules, par exemple. (Mais je suis bête (bis), ça doit être un effet de style).
Rédigé par : Alice | 03 octobre 2008 à 15:04
Alice a raison. j'ai manqué de courtoisie en l'interpellant.
Enfin, je ne riais que de l'idée, quoi. Bon. Bon. (devant deux points : on met un espace, mais avant aussi ceci dit.)
Rédigé par : nadine drapeau blanc | 03 octobre 2008 à 20:45
Faut-il toujours se justifier,
Dire le pourquoi de nos billevesés.
Contentons nous d'écrire nos conneries,
En espèrant que le lecteur en rie.
Chassons le narcissisme
Ce nouveau fascisme.
Rédigé par : P/Z | 03 octobre 2008 à 21:20
>Nadine: oui, bon, je ne me dispute que sur les blogs dont je connais le propriétaire (ce qui est un peu injuste pour lui, mais bast).
Cela dit, je n'applique pas la règle de l'espace (une espace) sur le web, car je ne sais jamais comment la ligne sera justifiée d'un écran à l'autre et je déteste les signes de ponctuation seuls en début de ligne.
>P/Z: il existe un snobisme chez un certain nombre de blogueurs à ne jamais reprendre de chaîne (cela ne veut pas dire que cela te concerne, à toi de voir.)
Rédigé par : Alice | 03 octobre 2008 à 21:33
Alice,
Il me semble avoir répondu. Avec contraintes (vers de mirliton + utisation du mot fascisme) en plus.
Rédigé par : P/Z | 03 octobre 2008 à 21:37
je ne savais pas que Michel Rocard avait un blog
Rédigé par : brigitte | 05 octobre 2008 à 20:42
Bonjour Brigitte,
Ce blog est assez récent (fin aout) et lié à la sortie de son dernier bouquin. C’est donc, pour l’instant, essentiellement un blog promotionnel.
J’espère quand même, sans trop y croire, qu’il prendra goût à l’exercice.
Rédigé par : aymeric | 07 octobre 2008 à 09:52
C'est une question primordiale, que se posent sans doute tous les blogueurs : pourquoi on blogue, et pourquoi on arrête, ou pas... Mais les réponses au fond n'intéressent que nous. Tout ça pour dire que je suis un peu d'accord avec P/Z sans le suivre jusqu'à son point Godwin : le narcissisme n'est pas mauvais en soi, ça peut même confiner au génie (cf Marcel P.), en fait la seule chose qui compte, c'est de ne pas ennuyer les lecteurs.
Rédigé par : Damien (de sable) | 08 octobre 2008 à 23:27
C’est une faute qui ne peut de toute manière pas durer bien longtemps : un jour ou l’autre on se retrouvera fatalement en manque de lecteurs à ennuyer .
Bon, en même temps, là il s’agissait juste de répondre à une chaine. Je n’avais pas l’intention de revenir très souvent sur mes motivations.
Quant au narcissisme, j’ai tendance à penser que si on en était complètement dépourvu, on ne ferait tout simplement pas de blog.
Rédigé par : aymeric | 09 octobre 2008 à 13:16
Ouais, bon, moi je crois voir la promesse qui en est resté à l'état d'ébauche. Le relais que tu passes à Jean-Michel pour ce Why blog, n'est-il pas un moyen de te dédouaner à bon compte. Mmmmh ?
Rédigé par : Le passant | 12 octobre 2008 à 22:40
Mais heureusement tu es là pour ne jamais laisser ma conscience au repos.
Rédigé par : aymeric | 15 octobre 2008 à 20:37
Прикольно получилось. Но я обычно другими способами пользуюсь
Rédigé par : splbkeans | 18 janvier 2010 à 05:15
Entre un article du monde diplo et la chronique bonne humeur de ATTAC…. un peu d’air.
Rédigé par : Lyon escorts | 16 mai 2013 à 03:04