The Only ones ou le Television anglais, la réussite en moins.
En plus d’incontestables ressemblance sonores et d’une même progéniture (Echo & the Bunnymen, House of Love,…) on peut, sans trop travestir la réalité, leur appliquer ce que Simon Reynolds écrivait des Américains : « Le dernier groupe des années 60 et le premier à avoir joué du rock des années 80. Evitant les influences rhythm’n’blues pour s’inspirer du folk électrique et de l’acid-rock de la côte ouest. […] La musique n’avait pourtant rien de rétro psychédélique ou de vaporeusement hippie : coupante comme le diamant, elle affichait une sobriété féroce. »
Seulement, à la différence de la bande à Verlaine, la notoriété semble ne pas s’être trop attardée sur les Only Ones, régulièrement oubliés de ces classements sur les meilleurs groupes/albums/singles de tous les temps que la presse musicale anglo-saxonne aime à sortir régulièrement.
Pourtant, avec son chanteur androgyne et sulfureux (non seulement drogué mais dealer, c’est sur les bénéfices de son business qu’il lance son groupe en 1976) pondant des textes cyniques enluminés d’images poético-gothiques, The Only Ones avaient le profil parfait pour s’assurer une bonne place dans la mythologie rock’n’roll.
Mais, s’il est trop cool de, par exemple, sniffer les cendres de son père, il faut quand même savoir se réserver quelques périodes de lucidité et d’énergie pour pouvoir faire de ses vices de puissants arguments de vente au lieux de se laisser dévorer par eux.
Ce que ne sut pas faire Peter Perrett qui passa « la majeure partie de ces presque trente ans, défoncé, dans une belle maison
victorienne changée en squat-porcherie, dans le noir et allongé sur un matelas
dont il ne s’extrayait même plus pour faire ses besoins. »
Il fut dernièrement pourtant capable, l’histoire sachant parfois se montrer bonne fille, de saisir sa deuxième chance : la carrière des Only Ones a été relancée
suite à l'utilisation de la chanson Another Girl, Another Planet dans une
publicité pour Vodafone.
Reformés suite à ce regain d’intérêt, ils se sont lancé dans une
tournée en avril et juin 2007.
Mais, Peter Perrett n’est évidemment pas sorti indemne de ses années
de junkie, en plus d’une maigreur effrayante, des problèmes respiratoires
le handicapent fortement.
Malgré cela, la tournée se poursuit toujours.
The Only Ones : pas morts…
Salut
J'ai du louper la pub, c'est ma première écoute de la chanson et du groupe. A part le niveau de distorsion sur les guitares, ça me fait beaucoup penser à Dinosaur Jr (je ne sais pas combien d'années d'écart il peut y avoir entre les deux), le tempo, le ton général, la voix pas très assurée, une mélodie qui tourne toujours autour des mêmes notes, une certaine façon de construire les solos de guitare...
Antoine
Rédigé par : Antoine | 06 juillet 2008 à 09:40
finalement après réécoute de chansons de Dinosaur Jr, je ne vois plus du tout le rapport. Pour un premier commentaire sur ton site c'est un peu raté.
Antoine
Rédigé par : Antoine | 06 juillet 2008 à 09:52
Allons allons, je suis ravi que tu viennes commenter ici.
N'hésite pas à recommencer.
(Mais c'est vrai que le rapport avec Dinosaur Jr ne m'avait pas sauté aux oreilles.)
Rédigé par : aymeric | 07 juillet 2008 à 18:03