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« d’une citation l’autre | Accueil | mal et villes (2) »

27 mai 2008

Commentaires

Franck, naturellement.org

C'est en fait assez compliqué.
Logiquement, un parisien moyen, intra-muros, qui ne prend que des transports en commun pour se déplacer (50% des ménages parisiens n'ont pas de voiture), qui a eau chaude et chauffage par un système urbain (40% des foyers parisiens), qui habite dans des logements plutôt moins vastes que la moyenne nationale, devrait avoir une empreinte écolo moindre. Or, un parisien moyen, c'est aussi un bourgeois (au sens étymologique du terme), avec des revenus en moyenne plus élevés, qui va partir plus fréquemment en week-ends ou en court séjour, qui va plus prendre l'avion, qui va plus consommer de viande ou de produits laitiers.
Pour résumer, l'urbanisme ferait baisser l'empreinte écologique des parisiens, tandis que le mode de vie des parisiens ferait qu'il sera globalement plus élevé.
Ceux qui ont tout faux de ce point de vue, ce sont les franciliens qui habitent dans des pavillons préfabriqués dans la grande ceinture et qui prennent leur voiture pour aller travailler, ailleurs en IDF ou sur Paris.
Or, ces franciliens vivent aussi en ville, en périphérie de la zone urbaine, certes, mais dans la zone urbaine... Ville n'égale pas forcément moindre empreinte écolo, il faut bien voir de quel type de ville il est question.
Le schéma directeur de la région IDF préconise donc des villes denses, avec des maisons de ville, pour répondre à la problématique de l'étalement urbain.

aymeric

Bien sûr que c’est compliqué.
Simplement le retour à la terre, parce qu’il implique souvent des trajets quotidiens en voiture (dans un vieux diesel bien polluant ?) ne peut pas se poser automatiquement en comportement vertueux.

Mapie

Merci Aymeric pour cette note.

@Franck, naturellement
J'avoue que j'en ai marre d'entendre la sempiternelle opposition du parisien pollueur et du reste de la France qui n’est que vertu environnementale. Franchement, ça me gonfle, c'est bas de plafond et rien n'étaye ce genre de propos. Le plus fort est d'entendre que le parisien "moyen", est assez péter de tune pour avoir une famille, payer un appart hors de prix, payer des fruits et légumes et de la viande hors de prix et ensuite se payer le luxe de partir "plus souvent en we" et encore mieux prendre l'avion pour les vacances vers des destinations j'espère paradisiaques (sinon je ne vois pas l'intérêt).

Le propos d'Aymeric était de montrer les avantages de vivre en ville en terme de réduction des coûts environnementaux : moins de chauffage (la température en ville est plus élevée, les effets immeubles réduisent le coût du chauffage), les transports en communs, le fait de ne pas prendre sa voiture pour aller acheter sa baguette ou faire ses courses à 15 km de chez soi plusieurs fois par semaine. Le Parisien n'a pas de jardin, donc n'utilise pas de produits phytosanitaires, n'arrose pas de pelouse. Il boit beaucoup d'eau du robinet (faut dire que la qualité du traitement est bon et que porter sur plusieurs étages des pack d'eau relève du sado masochisme). Mais c’est vrai le parisien ne trie pas forcément bien ses déchets (merci la copropriété de ne pas mettre de poubelle de tri), le parisien va voir sa famille, mais qui ne le ferais pas, les vitrines restent allumées la nuit. Bref je pourrais en mettre des tartines.
Pourquoi la ville a-t-elle une aussi mauvais image environnementale ? Parce qu’il n’y a pas de vert, car ça ne sent pas la verdure ? Faire le choix de faire construire une maison à la campagne cela veut dire : bétonner un peu de nature (extraction de sable et gravier dans le lit majeur des rivières), cela signifie aussi d‘utiliser tous les jours sa voiture à moins d’avoir une gare à côté.
Il y a des évidences en terme de déplacement, de coût à l’environnement, mais les villes ne peuvent pas indéfiniment absorber les populations et offrir du travail. La question se pose aussi là, tout serait plus simple si le travail se trouvait à nos portes.
L’important est de comprendre ses habitudes et ses comportements vis à vis de l’environnement et de les corriger : Réduire sa consommation d’eau, de chauffage, éviter les produits emballés, la bouffe pré mâchée. Tout n’est que question de choix personnel et collectif.

Franck, naturellement.org

@ Mapie : j'ai juste fait un constat, je ne juge pas. Il se trouve que l'urbanisme de Paris intra-muros est exemplaire d'un point de vue environnemental comparativement aux autres types d'urbanisme, mais que le mode de vie de ses habitants ne l'est pas, lui, en moyenne. Il se trouve que les parisiens prennent beaucoup plus l'avion en moyenne, toujours, que les autres français, ce qui pèse beaucoup sur leur empreinte écologique.
Une fois encore, c'est un froid constat, pas un jugement.

cdc

C'est curieux, mais pour moi, le choix de la ville s'est imposé. C'est là que je veux vivre, point. J'ai fait l'expérience de la campagne, c'est pas mal, mais je m'y ennuie. Je vais faire un tour à NY le mois prochain, et je sais que j'y serai bien, comme toujours.

Mapie

@Franck, naturellement
Lorsque tu dis "Il se trouve que les parisiens prennent beaucoup plus l'avion en moyenne, toujours, que les autres français", je me demande quelles sont tes sources?
Après avoir fureté sur le Net : Insee, ministère des transports, ministère de l'écologie,...
J'ai fini par trouver des stats sur les aréoports français. Il n'y a certes pas une analyse statistique du traffic par aéroport en fonction du code postal du domicile du voyageur. En revanche, lorsque l'on compare le traffic entre la province et Paris (oui toujours ce clivage), pour l'année 2005 en milliers de passagers (payants et non payants), on a 78 231 passagers pour Paris et 52 688 passagers pour le reste de la France. Ainsi 60 % du traffic de passagers se fait à Paris, alors qu'elle ne réprésente avec sa région que 20% de la population française. Mais se serait particulièreent facile d'en rester là. Sur la région ile de France il faut aussi tenir compte des grand pôles des affaires, le tourisme,etc. Alors si tu as des chiffres précis, je suis preneuse.
http://www2.equipement.gouv.fr/statistiques/backoffice/T/memento2006/site_normalise11022008/excel/754.xls

http://www.statistiques.developpement-durable.gouv.fr/rubrique.php3?id_rubrique=46

http://www.insee.fr/fr/ffc/chifcle_fiche.asp?ref_id=CMRSOS02137&tab_id=470

http://www.statistique-publique.fr/index.php?php_action=DOMAINES_selectDomaine&codeDomtef=18&PHPSESSID=973da6063265147b168aaa0fefc48237

Franck, naturellement.org

Je n'ai malheureusement pas retrouvé les chiffres exacts.
En son temps, j'avais travaillé à l'IAURIF sur l'empreinte écologique des franciliens
http://www.iaurif.org/fr/savoirfaire/etudesenligne/empreinte-ecologique/empreinte_ecologique.pdf
Il apparaît (page 26) que :
* l'empreinte écologiste des franciliens est un peu plus élevée que la moyenne française (5.58 hect. contre 5.20)
* que la part de la mobilité est quasi équivalente (0.70 hect contre 0.66)
* que la part de l'avion pour les franciliens est de 53% de la mobilité (ce qui est énorme en effet) et que, selon mes souvenirs, cette part est encore plus importante pour les parisiens

le passant

Bon, tout ça c'est des discussions entre parigots, on s'en fout un peu :-)). C'est compliqué.Tu as raison Franck, taxons les bourgeois. Pourquoi pas ne pas étendre le principe du bonus-malus aux personnes , moi qui n'ai pris que deux fois l'avion dans ma vie, on devrait me filer du pognon ...(comme ça je pourrai enfin prendre l'avion).

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