L’hallali sur Attali (il y a des noms comme ça qui, pas farouches, se laissent trainer avec facilité dans les plus mauvais jeux de mots ; un rêve de journaliste à Libération ou de publicitaire).
Le dernier à tirer c’est l’économiste Thomas Piketty : "Attali, plus blabla qu’Attila". Quand je vous disais que ce nom inspirait.
Il y a tout de même quelque chose comme de l’acharnement à taper encore et encore sur ce projet de "libération de la croissance" dont tout laisse à penser qu’il ne connaitra que le destin ordinaire de tout rapport, celui, éphémère des projets sans lendemain.
Logique finalement car, pour détourner un peu ce bon monsieur Arouet, le secret pour ne rien faire semble bien être de tout dire.
Après tout, le désastreux ratage des Taxis (affaire qui pourrait paraître anodine mais qui ne l’est pas tant que ça car très révélatrice de ce Malthusianisme dont Piketty justement nous dit que nous aurions tort d’en sous-estimer les dégâts) illustre bien ce fait que ce qui s’annonce bien haut s’handicape très surement (surtout quand on y met du sien en accumulant les maladresses et les incohérences).
Michel Rocard le dit depuis longtemps : claironner ses projets de réforme est contre-productif.
Seule la discrétion permet d’éviter de rentrer dans le symbolique et la bataille, stérile, forcément stérile, des grands principes. Ajoutons que l’excès de publicité est l’occasion de toutes les déformations, distorsions des propositions réelles et qu’à tout coup, se cristalliseront les craintes et les mécontentements du moment.
Les réformes d’ampleur, les négociations fructueuses ne semblent pouvoir se réaliser que dans l’ombre ; en tout cas loin des scènes et des déclamations théâtrales.
Commentaires