Le petit théâtre de mes grandes résolutions se joue chaque soir de semaine dans les quelques minutes qui précédent le sommeil.
Avant d’éteindre, je fais semblant d’oublier ma nature profondément velléitaire et m’engage pour le lendemain à sauter du lit dès potron-minet afin de prendre le temps de quelques exercices physiques, d’un peu de lecture et d’un solide, quoiqu’équilibré, petit-déjeuner.
Mais le sommeil dissout ces belles intentions et, le réveil repoussé de cinq minutes en cinq minutes, je me trouve à devoir gérer dans la précipitation chaque matin, ne lis ni ne me sculpte et ne me contente le plus souvent que d’une brioche achetée dans la boulangerie qui fait face à mon arrêt de métro.
Autre conséquence désagréable de ces engagements non tenus, je ne peux qu’accorder une oreille des plus distraites aux matins de France Culture.
Plus grave, je rate souvent la revue de presse européenne de Cécile de Kervasdoué alors que les rares occasions de l’entendre suffisent à me faire regretter ma systématique paresse matinale.
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Mais, plaignons nous moins et, fidèle en cela à cette éthique post-punk dont j’ai déjà causé, compensons ce manque par un peu de DIY :
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La semaine écoulée, Nouvelle Europe a produit un article des plus intéressants à propos de l’article (sic) 301 du code pénal Turc réprimant « l’injure à l’identité turque ». Dépassant la condamnation réflexe l’auteur a la bonne idée de remettre en perspective (historique et géographique) le dit article (le 301 bien sur) pour montrer que ce dernier est principalement prétexte à des luttes idéologiques dans une Turquie à la croisée des chemins.
Toujours chez Nouvelle Europe, une bien utile analyse de la récente indépendance du Kosovo, à mettre en parallèle avec la dernière chronique de Timothy Garton Ash dans laquelle celui-ci prévient que si le cas du Kosovo est certes unique (gimmick des commentaires européens autorisés) il y aura fort probablement d’autres Kosovo à suivre.
Enfin, au sujet de la récente affaire du rapport (signalé par Jean Quatremer) dénonçant des fraudes relatives à l’argent du budget communautaire destiné à rémunérer les assistants des 785 députés européens, un beau plaidoyer de Thomas Lefèbvre sur Rue 89 : « Scandale au parlement : une besoin de transparence ».
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Bon, bien sûr on est loin de ce qui s’entend habituellement vers 7h35 mais, si vous vous attendiez à retrouver un peu du ton de la chroniqueuse, sachez que le DIY se caractérise par son esthétique volontairement frustre et que je n’ai pas, contrairement à d’autres, le moindre talent pour produire des pastiches.
où je découvre un deuxième sens au mot velléitaire, presque contraire à celui que je connaissais... et qui donnait un (contre-) sens étrange à ta phrase... :-)
Rédigé par : camille | 26 février 2008 à 15:03