Face aux formules à l’emporte-pièce, je balance constamment entre l’agacement et la fascination.
Une phrase définitive et bien sentie, même si sujette à d’infinies discussions ou contestations, vous clôt un sujet de manière pas très honnête, certes, mais ça vous a quand même une sacrée gueule.
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Il ya quelques mois, je citais, assez enthousiaste, une sentence de l’Amateur (qui m’a bien l’air perdu pour les blogs hélas) :
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« La musique, la sculpture, la peinture, la poésie contemporaines (je veux dire, au cours des cent dernières années) provoquent le plus souvent en moi stupeur, agacement, consternation, bien trop rarement joie et délice. En revanche, la proportion est exactement inverse en ce qui concerne l'architecture et je hasarde même à penser - donc à écrire ici - que le XX° siècle restera peut-être dans la mémoire des Hommes comme celui d'une autre renaissance architecturale. »
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Sans doute parce que j’ai été très marqué, plus jeune, par la lecture d’Hirschmann et par son principe d’auto-subversion, je voudrais aujourd’hui relayer un excellent article venant du blog de coste-orbach et dans lequel, à rebours de la déclaration ci-dessus, les auteurs se demandent qui aujourd’hui peut bien aimer l’urbanisme contemporain.
Partant du constat paradoxal que « nous voyons constamment nos urbanistes les plus novateurs du moment se loger ou travailler dans les quartiers les plus anciens », ils en viennent à s’intéresser au mouvement dit du « new urbanism » - créé en réaction à la charte d’Athènes - et plus précisément, à l’une des réalisations françaises qui s’en inspire : la reconstruction du Plessis-Robinson.
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Amusant de lire ce quasi éloge, parfois embarrassé, d’un projet tournant volontairement le dos à l’architecture contemporaine et dont « l'architecture la plus avancée ne dépasse pas ici ..., disons le XIXème siècle pour faire court. »
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Et comme elles sont agréables ces lignes flattant presque le mauvais goût de quelqu’un qui, comme moi, n’est pas insensible aux meringues architecturales du genre ce celles que l’on trouve du côté de Sintra.
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