« Même lorsqu’on l’entend en un sens plus faible, l’idéologie
est quand même le tort de l’autre. Personne ne se reconnaît jamais comme pris
dans l’idéologie. […] C’est à Napoléon que revient d’avoir inauguré le sens
négatif du mot, en l’appliquant à (un) groupe de penseurs. Cela doit nous
mettre en garde : celui qui en chacun de nous traite l’autre d’idéologue
est peut-être à sa manière un Napoléon. »
Paul Ricœur : l‘idéologie et l’utopie
L'idéologie; c'est un outil de lecture des événements. Si c'est outil est pertinent, il permet un décryptage utile
On peut appeler aussi celà une grille de lecture, et comme toute grille, celà peut enfermer
Les barreaux de la grille peuvent être très gros et très serrés, de manière à cacher l'essetiel pour ne plus voir que ce qu'on a envie de voir
C'est ce que j'avais observé dans un article du Monde Diplomatique où l'idéologie avait conduit a reprendre une affirmation manifestement fausse mais qui correspondait à ce que l'auteur avait envie de dire
C'est dans ces conditions que l'idéologie peut être qualifiée de négative
Rédigé par : verel | 01 février 2008 à 13:13
Oui, c’est d’ailleurs, je crois (mais, étant loin de l’avoir finit, je ne serai pas trop affirmatif), l’un des propos du livre : dire que "l’idéologie" est non seulement inévitable car "procurant matrice et cadres pour l’organisation de processus sociaux ou psychologiques" - Ricœur parle ici de la fonction intégratrice de l’idéologie- mais qu’elle pouvait également revêtir des aspects positifs et qu’on ne saurait la réduire à ses "pathologies".
Rédigé par : aymeric | 02 février 2008 à 18:34