C'était en lien dans ma dernière note mais peut-être un peu trop discrètement…
J’ai finalement pensé que cette interview du souvent juste Pascal Lamy méritait d'être un peu plus mise en lumière.
Extrait : "Nous sommes dans un système dominé par le capitalisme de marché. On peut trouver cela bien ou non. On peut chercher des alternatives, et je fais plutôt partie de ceux qui sont critiques. Mais au bout du compte il faut être humble devant les faits: je n'ai jamais trouvé un modèle alternatif au capitalisme qui soit convaincant. C'est pour cette raison que je me suis attaché à une démarche de régulation plutôt qu'à celle de révolution."
ça s'est sûr qu'il a raison ... jusque là.
La question se pose juste après : quel type de régulation ?
doit-on espérer une régulation centrale, un système de règles stable et universel (proche d'un gouvernement mondial), ce qui est un peu le penchant de Pascal Lamy,
ou doit-on espérer un équilibre instable / évolutif, "météorologique", entre des morceaux d'économie-monde (géographiques, sectoriels) aux règles différentes, et avec plus ou moins de jeu aux interfaces ?
ou, bien sûr, un peu des deux ?
Rédigé par : FrédéricLN | 22 mars 2007 à 20:01
PS - il a raison avec tout de même beaucoup de nuances : plein de choses marchent très bien sans marché et/ou sans capital. Mais je lui donne raison au sens où je ne souhaite nullement un monde sans capital ou sans marché.
Rédigé par : FrédéricLN | 22 mars 2007 à 20:47
Un peu des deux !
Je crois qu'on tend grosso modo déjà vers cette configuration. J'y reviendrai d'ici peu, enfin dès que j'aurais finis mes "Delmas-Marty" (temps peut-être pas si proche en fait).
Sinon, je trouve que tu caricatures peu la position de Lamy, je n'ai pas eu l'impression de le voir prétendre que le marché était à ce point indispensable en tout (domination mais pas imprégnation totalitaire), simplement, en tant que directeur de l'OMC, c'est sur que c'est au cœur de ses préoccupations.
Rédigé par : aymeric | 23 mars 2007 à 11:02