Bon, ça vient peut-être de moi après tout.
Pas franchement ravi d’être rentré plus tôt de vacances pour bosser alors que le reste de ma famille prolonge la pause bretonne, c’est vrai que je suis d’une humeur de chien, en ce moment.
Mais, il n’y a pas que ça : le moustachu, naguère hyper populaire (On l’appelait Astérix, souvenez-vous), y met quand même du sien pour paraître de plus en plus insupportable.
Car derrière les pauses de résistant gaulois on a vu un complotisme fort malodorant (les attentats antisémites en France organisés par le Mossad, il fallait y penser) ou une tendance au parallélisme outrancier pour ne pas dire obscène (Revenir de Jénine et prétendre y avoir vu Auschwitz…).
Aussi, lorsque parcourant rapidement les Mondes qui m’attendaient dans ma boite aux lettres je tombe sur cette mini interview, je me disais déjà que trouverai surement là de quoi entretenir ma bougonnerie.
Pas déçu.
A propos de l’incendie du bus marseillais : « on se retrouve avec des pauvres qui attaquent des pauvres, c'est une folie pure. Pour sortir de cette logique, il y a l'école qui est une question centrale. »
Alors, ça veut dire quoi exactement ?
Qu’il aurait été plus acceptable, moins odieux, que les incendiaires choisissent une ligne mieux cotée ?
Devrait-on mesurer dorénavant la gravité du crime en fonction de la différence de revenus entre la victime et son agresseur ?
Et le rôle de l’école dans tout ça : réapprendre au prolétariat ce qu’est sa mission historique ?
Il m’a bien foutu en rogne le défenseur du roquefort sur le coup…
que vous n'aimiez pas José Bové c'est tout à fait admissible
il est capable de dérapages
ses camarades de la Conf ne sont pas forcèment fâchés qu'il soit parti sur la Via Campesina vers un autre monde
mais son rappel sur l'école est loin d'être bête
j'espère que celà sera un enjeu de la prochaine électio et pas forcément à la gauche de la gauche
Rédigé par : zirikolatz | 03 novembre 2006 à 19:31
Pour le coup, je suis assez d'accord avec Aymeric. C'est un peu une parole vide ce " Pour sortir de cette logique, il y a l'école qui est une question centrale.".
Rédigé par : le passant | 03 novembre 2006 à 21:15
Bon, s'il n'y a que José Bové qui vous énerve dans notre monde tel qu'il va, alors tout ne va pas si mal pour vous.
Ah oui, et peut-être aussi les cheminots corporatistes peut-être ?
"Réapprendre au prolétariat sa mission historique". Tiens, bonne idée. Pourquoi pas ?
Voilà au moins un apprentissage qui n'enverra pas des gamins de 15 ans au travail de nuit (ce dernier fait vous énerve-t-il ?)
Rédigé par : manu | 04 novembre 2006 à 18:30
Bien vu Aymeric. Ca doit être ça la "lutte des classes"...
Rédigé par : polluxe | 05 novembre 2006 à 23:06
Une chose est de critiquer le messianisme de l'extrème gauche qui rêve d'une société sans classe, une autre est de disqualifier la notion même de "lutte des classes" pour expliquer le social. Que la conflictualité sociale ne se résume pas à la conflictualité économique ne veut pas dire que l'ordre économique ne soit pas fondé sur un conflit pour l'appropriation des richesses (notamment entre le salariat et l'actionnariat)et que ce conflit ne se réifie pas à travers une hierarchie économique.
Voyez à ce propos l'article du sociologue Jean -Michel Lebot
Rédigé par : le passant | 06 novembre 2006 à 19:50
@ zirikolatz,
Comme le faisait remarquer le Passant, sa tirade sur l'école est d'une vacuité totale. Et l'école (par le biais des débats sur la carte scolaire par exemple) est déjà l'un des enjeux de la précampagne.
@ Polluxe,
Merci, mais je suis assez d'accord avec ce qu'a dit le Passant (et pas seulement parce que pour une fois il est d'accord avec moi). Avant d'être un ordre de mission lancé aux miséreux, la lutte des classes est une analyse des rapports sociaux pas toujours complètement dénuée de pertinence.
@ Manu,
Que voulez-vous ? Vous êtes ici sur un blog de social traitre, ennemi déclaré des vrais défenseurs du peuple et complètement indifférent à la misère humaine.
Rédigé par : aymeric | 06 novembre 2006 à 21:19
bravo pour ce coup de gueule contre J Bové, qui devient chauqe jour un peu plsu énervant...
Rédigé par : Nico2312 | 06 novembre 2006 à 21:55
@ Aymeric
On est d'accord !! Je vais aller boire un coup pour fêter ça..
Rédigé par : le passant | 07 novembre 2006 à 11:01
Et ce n'est pas le seul! Que penser du bulot (l'homme au gel douche qui porte un nom à coucher dehors) qui sort sa tête de sa coquille (dextre ou senestre) pour nous faire pisser de rire?
Rédigé par : Mapie | 08 novembre 2006 à 11:27
Caricature contre caricature, le débat se propage...
Rédigé par : stefbac | 08 novembre 2006 à 11:51
Social-traître indifférent à la misère humaine et ennemi déclaré des vrais défenseurs du peuple...allons, allons, ne vous accablez pas. Tout ce qui est excessif est insignifiant.
Sauf le social-libéralisme, qui lui est simplement insignifiant.
Rédigé par : manu | 09 novembre 2006 à 00:09
lol le titre
Rédigé par : Mwa | 09 novembre 2006 à 09:44
« Social-traître », un bien charmant terme employé si souvent parce ceux qui à Tours en 1921 ont dit que l'avenir était en Russie bolchévique. Grandiose avenir !
Pour en revenir au sujet de départ, ce qui est forcément génant pour José Bové, c'est qu'un pauvre qui tape un autre pauvre, c'est vraiment vraiment dur à justifier. Quand le pauvre tape sur un riche, on peut faire l'économie de la réflexion du sens de l'acte du pauvre ; ça passe, même si c'est énorme.
(Ceci étant dit en passant, certains, mais leur représentativité est sans doute très réduite, arrivent tout à de même à faire l'économie de cette réflexion en toutes circonstances, comme le dénomme Statler dans les commentaires du blog suivant :
http://www.radical-chic.com/?2006/11/06/547-la-promesse-de-la-severite#c7716
)
Néanmoins, comme je l'évoquais là, il est certain qu'il y a tout de même un problème d'éducation, lorsque des jeunes ne cherchent même à vivre leur adolescence comme une question vers un idéal humaniste (aussi irréaliste et biaisé que cela puisse être), qu'ils se contentent de taper dans tous les sens sans d'autre principe que le ludique.
Rédigé par : Marcel Patoulatchi | 09 novembre 2006 à 18:30
@ Mapie,
Attention à ne pas dire trop de mal du bulot, il pourrait bien être le prochain vice premier ministre (ah ah ah !).
Sinon, pendant que je te tiens, tu ne promettais pas un deuxième texte à propos de la loi sur l’eau il y a,… ouh là, longtemps, très longtemps ?
@ Marcel Patoulatchi,
Merci pour cette info historique qui me fait redoubler d’affection envers la sociale traitrise.
Pour les reste, il y a certes plusieurs explications (et donc de potentiels moyen d’actions) à cette effrayante violence gratuite (sociales, éducatives, ..) mais elle ne se résume pas à celles là. Il me semble qu’on atteint dans ce genre d’acte (pardonnez l’emphase) le Mal dans ce qu’il a de radicalement inclassable et injustifiable.
Sinon, je n’avais pas suivi cette discussion, chez Guillermo, mais c’est assez effarant. Il est impressionnant de bêtise goujate et satisfaite votre interlocuteur.
Rédigé par : aymeric | 10 novembre 2006 à 10:57
Oui c'est ma faute, ma très grande faute. J'ai comme qui dirait plus de temps, alors sait-on jamais, je pourrais bien commettre un texte pour la fin de l'année.Hihihihihihih (côté euphorique du vendredi).
Rédigé par : Mapie | 10 novembre 2006 à 12:23
Come down men... j'avais oublié le ;-) après ma remarque...
Rédigé par : polluxe | 10 novembre 2006 à 23:02
Ben oui, je crois que c'est comme ça tout le monde l'avait pris...
C'est juste que ça nous a servi de prétexte.
;-)
Rédigé par : aymeric | 11 novembre 2006 à 09:34
Quelle remarque? Celle sur la lutte des classes? Venant de Manu, cela aurait pu être de l'humour, venant de Polluxe, je pense qu'effectivement "lutte des classes" doit être un gros mot.Non, polluxe?
Rédigé par : le passant | 11 novembre 2006 à 13:56
Un autre mini interview de Bové, beaucoup plus marrante et décalée parce qu'inventée (l'interessé n'ayant pas daigné nous répondre) sur le blog : www.thedino.org
bisous,
Rédigé par : Dino | 16 décembre 2006 à 00:10
un coucou du bête goujat si suffisant et tellement effarant. Tardif, mais sincère. Je repasserais à l'occaz', c'est toujours sympa d'aller squatter chez les bourgeois, y a toujours deux trois trucs à chaparder. C U
Rédigé par : Statler | 21 août 2007 à 12:46
Avec plaisir mais, je vous en prie, faites attention, je viens de refaire la moquette (100% Pure laine de Nouvelle Zélande, couleur pèche ; bath, non ?) n'allez pas me la saloper !
Rédigé par : aymeric | 21 août 2007 à 13:01