« En réalité, c’est toujours ainsi que le mal progresse […] ; les phases de sa progression sont innombrables, et soudain il est là. Son caractère inclassable se dissimule dans le gradualisme de sa progression. »
Paul Ricœur in «La Critique et la Conviction».
"...et soudain il est là..."
Soudain, soudain... l'antisémitisme n'a jamais disparu de Russie. Et ce n'est pas sous la dictature soviétique qu'il était le moins virulent.
Rédigé par : Lucilio | 17 mai 2006 à 14:52
Oui, mon lien, n'est peut-être pas très judicieusement placé ni choisi...
Il faudra que j'affine ça.
Il n'en reste pas moins qu’à l’antisémitisme « traditionnel » est venu s’ajouter, depuis peu, un racisme tous azimuts à la violence souvent meurtrière (10 morts et une victime dans le coma depuis le début de l'année) et que cette violence se fait, au mieux dans l’indifférence générale, au pire avec le soutien d’un bonne partie de la population (par exemple au moment où le pays s'apprêtait à célébrer la Pâque orthodoxe, les ressortissants étrangers au physique non slave se donnaient le mot : ne sortir à aucun prix jeudi 20 avril, jour anniversaire de la naissance d'Adolf Hitler, de peur d'être pris dans l'une des chasses à l'homme organisées par les néonazis).
Un peu inquiétant tout de même.
Rédigé par : aymeric | 17 mai 2006 à 16:09
C'est vrai que quand on se penche sur la "démocratie" Russe... elle peut parfois faire froid dans le dos.
Régulièrement je m'interroge sur l'"évenement" qui bousculera notre attentisme.
"Pour triompher, le mal n'a besoin que de l'inaction des gens de bien" (Edmunt Burke)
J'admets que c'est être alarmiste... mais en lisant le "papier" sur Paul Ricoeur et ses "passionnantes réflexions sur les erreurs de jugement dont lui et certains de ses camarades avaient pu se rendre coupables durant les années d’immédiate avant-guerre. (...)" je me suis demandée : et si nous étions, nous aussi, entrain de nous voiler la face ?
Rédigé par : boudi | 08 juin 2006 à 13:48